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2014/01/09 – Cliquez pour lire l’intervention de Mr Lequeux sur le métier de collaborateur parlementaire lors de l’AG

Retrouvez le texte intégral en pdf

intervention de Mr LEQUEUX lors de l’AG de l’UNSA USCP Sénat, le 090114

ou le lire ci-dessous :


Intervention de Mr Simon LEQUEUX – Conseiller juridique du syndicat UNSA national

Assemblée générale de l’UNSA USCP SÉNAT

Jeudi 9 Janvier 2014 – Palais du Luxembourg – salle Monnerville

Quand on connaît la réalité de vos conditions de travail, on se demande comment vous faites pour ne pas toutes et tous devenir schizophrènes ! Car vous êtes condamnés à travailler dans une ambivalence générale et permanente !

On exige que vous soyez d’excellents professionnels mais on ne manque pas une occasion de vous rappeler que, au fond, collaborateur parlementaire, ce n’est pas une profession mais un marchepied pour une carrière politique. Si vous avez un problème, votre patron vous renvoie à l’AGAS et l’AGAS vous renvoie à votre patron.

Vous devez respecter les horaires imposés mais, si on vous oblige à les dépasser, on trouve cela normal et on refuse d’admettre ce dépassement comme heures supplémentaires. On ne cesse de vous redire que, comme salariés, vous êtes sous la subordination de votre employeur mais on ne se prive pas, au besoin, de vous considérer comme un militant qui se doit d’accomplir une part de tâches bénévoles.

Pour l’opinion, vous êtes des privilégiés alors que vous êtes sans cesse exposés à la précarité et que vos salaires sont loin d’être en rapport avec vos compétences et les contraintes inhérentes à vos fonctions.

Vous êtes au service de ceux qui font les lois et vous les voyez sans cesse ignorer ou bafouer celles de ces lois qui régissent votre contrat de travail.

Car j’ai souvent l’impression que le Sénat est une zone de non droit. Il y a en France 942 branches professionnelles reconnues ; pas la vôtre. Chacune de ces branches a sa convention collective ; les  équipages des remorqueurs ont la leur ; les fabricants de machines à coudre ont la leur ; les sociétés de courses hippiques ont les leurs, différentes selon qu’on court au galop ou au trot. Mais les collaborateurs parlementaires n’en ont pas !

A la Questure, on nous affirme que ce n’est pas possible compte tenu du caractère individuel de la relation de travail et de la multiplicité des employeurs. Pourtant, sénatrices et sénateurs ont bien su s’associer au sein de l’AGAS pour, précisément gérer les relations avec leurs salariés. Pourtant, la  femme de ménage et la nounou employées par une sénatrice ou un sénateur ont une convention collective, comme les salariés de leurs avocats, de leurs notaires, de leurs dentistes… Pas vous.

Cette convention collective, l’UNSA en a fait son objectif prioritaire. Car seul un statut collectif peut valablement et durablement améliorer et garantir vos conditions de travail et de rémunération. Compenser la précarité, organiser la formation professionnelle, préparer les reclassements, réglementer le temps de travail, actuellement régi par un texte dont la quasi-totalité des dispositions sont soit illégales soit caduques, mettre en place une instance de représentation du personnel habilitée à gérer les activités sociales et culturelles et à présenter les réclamations individuelles et collectives, renchérir le coût des licenciements afin de le rendre aussi dissuasif que possible… En somme, vous donner les droits dont disposent déjà tous les autres salariés de France ! Et y ajouter ceux qui s’attachent aux spécificités de votre profession.

Pour ce faire, nous avons entamé des négociations avec la questure et l’AGAS ; nous avons obtenu pour le moment,  plus de miettes et de refus désolés que d’avancées significatives mais le seul fait que l’UNSA et les associations puissent périodiquement s’asseoir autour d’une table avec des représentants des sénateurs est déjà un petit évènement. Et cela en dit long sur l’état du dialogue social au Sénat !

Pour la suite, il est clair que seul le soutien affiché de la majorité d’entre vous permettra de convaincre nos interlocuteurs de l’urgente nécessité de reconnaître les collaborateurs parlementaires comme branche professionnelle et de la doter d’une convention collective.

L’UNSA se réclame du réformisme combattif. Mais au Sénat, à l’heure actuelle, ce sont les  employeurs qui sont combatifs et bien décidés à défendre bec et ongles un statu quo qui leur est outrageusement favorable. A nous de les convaincre de devenir réformistes et ils ne le deviendront que s’ils sont persuadés que sinon, nous saurons nous aussi être combattifs ! A nous de les convaincre qu’une convention collective n’est pas une machine de guerre anti patronale mais le seul cadre dans lequel on peut adapter les règles générales aux situations particulières et le seul moyen de négocier des dérogations permettant d’échapper aux rigidités du Code du travail !

En attendant, il faut parer au plus pressé et réagir au coup par coup. Sur la situation présente et à venir des temps partiels, sur le sort des collaborateurs de sénateurs qui ne seront pas réélus, sur la mise en place de la complémentaire santé, sur les licenciements abusifs, sur les congés payés, sur les ruptures conventionnelles qui n’ont de conventionnelles que le nom et qui permettent à vos employeurs de se débarrasser de vous à moindre coût !

Pour cela, nous envisageons entre autres de mettre en place rapidement une permanence au cours de laquelle je pourrai recevoir et informer celles et ceux qui souhaitent des précisions sur leurs droits et des conseils sur les démarches et procédures à engager, comme j’ai déjà pu le faire pour certaines d’entre vous.

Des salariés informés de leurs droits et décidés à les faire respecter, un syndicat et des associations travaillant ensemble à l’élaboration d’une convention collective ; c’est la feuille de route et le cahier des charges de l’USCP UNSA. Vous pouvez compter sur l’UNSA National et son Secteur Juridique pour que les choses avancent !

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ACTIONS Courriers

2013/07/02 – Courriel aux sénateurs – AG Agas

 USCP UNSA SENAT – Union Syndicale des Collaborateurs Parlementaires du Sénat

Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,

Aujourd’hui, à 14h30, se tient l’Assemblée générale de l’AGAS. Une fois encore, cette réunion se tient au moment d’un rendez-vous important pour le Sénat. Cette année il s’agit du discours d’ouverture de la session extraordinaire par le président du Sénat, un horaire auquel ont également lieu d’autres réunions de commissions importantes.

Cette situation compromet votre présence en AG alors que des questions importantes, qui relèvent de votre responsabilité d’employeur et concernent les conditions de travail de vos collaborateurs parlementaires doivent être soulevées, comme par exemple les conditions de mise en oeuvre de la loi de sécurisation de l’emploi.

Aussi, permettez nous de porter à votre connaissance les points suivants, afin de compléter votre information :

– ELECTIONS SENATORIALES 2014 
Absente de l’ordre du jour, la question des conséquences, en termes d’emploi, des prochaines élections sénatoriales en septembre 2014, doit être anticipée. Plusieurs mesures sont urgentes pour répondre à cette précarité : améliorer les conditions de fin de contrat en instaurant, par exemple, une prime de précarité, élargir les conditions d’accès au plan de reclassement (seules 8 personnes en ont bénéficié suite au dernier renouvellement), publier un bilan social propre à chaque élection.
Pour mémoire, en 2011, 473 collaborateurs de sénateurs étaient concernés par le renouvellement dont 243, soit 51%, ont subi une rupture de leur contrat de travail. Parmi eux, 65 ont retrouvé un emploi de collaborateur parlementaire au Sénat. Ce maintien dans la profession a baissé en 2011, par rapport à 2008, 90 collègues avaient alors retrouvé un emploi de collaborateur. Comme nous le rappelons régulièrement, il bénéficie davantage aux parisiens qu’à nos collègues des départements, davantage fragilisés pour leur conditions de retour à l’emploi. Rappelons qu’ils représentent 56% de l’effectif des collaborateurs parlementaires

– DEMISSIONS ET RUPTURES CONVENTIONNELLES

Nous nous inquiétons de l’augmentation exponentielle des démissions, qui passent de 58, en 2011, à 87 en 2012, alors que le nombre de ruptures conventionnelles passe lui de 40 à 23. Cette aggravation de la fragilisation des salariés sortants est inquiétante.

– REMUNERATIONS

Concernant le montant brut de la rémunération mensuelle moyenne d’un collaborateur, à temps plein, nous demandons que des calculs affinés soient présentés, par exemple ceux des salaires médiants. Il est important de présenter des unités de calcul homogènes, facilement comparables aux chiffres de l’INSEE (brut mensuel, ou net mensuel par exemple), en fonction du niveau d’ancienneté ou du temps travaillé, qui soient aussi exprimés en taux.
Pour rappel, 51% de nos collègues ont un niveau d’études de BAC + 4 au moins et l’anicenneté moyenne est de 4,4 seulement.
L’enveloppe collaborateur étant indexée sur l’indice fonction publique, nous demandons qu’une augmentation de la base salariale soit entérinée. L’augmentation du taux d’abondement de l’employeur au PEE pourrait aussi favoriser l’accès des collaborateurs les plus modestes à ce dispositif.

– APPLICATION DE LA LOI DE SECURISATION DE L EMPLOI
La question des conditions d’application de la loi de sécurisation de l’emploi sera en effet prioritaire pour les mois qui viennent, en matière de temps partiel, notamment mais aussi de mutuelle et de formation. Notre organisation syndicale demande à être associée aux arbitrages et aux décisions prises lors des appels d’offre qui seront lancés par l’administration de l’AGAS. De plus, comme vous le savez, la question du plancher de 24H minimales pour les temps partiels appelle des clarifications.
Cette disposition soulève l’inquiétude de nos collègues qui nous interrogent sur l’application unilatérale de cette disposition. Nous vous rappelons que sur 946 collègues enregistrés en 2012, 41% occupent des contrats à temps partiel.

Avant de conclure, nous regrettons que notre organisation représentative ne soit pas auditionnée au cours de cette assemblée générale, afin d’aborder l’ensemble de ces points, aucun paritarisme n’étant assuré pour la représentation des salariés qui facilitent par leur travail l’exercice de votre mandat et qui doivent d’abord etre considérés comme une ressource humaine à part entière.

Espérant que vous pourrez participer à l’assemblée générale de l’AGAS, ce jour, afin de soulever l’ensemble de ces questions, nous vous en remercions par avance et restons à votre disposition.

Florence Faye
Secrétariat général

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ACTIONS ACTU Plateforme commune de revendications Revendications

2013/09/17 – RDV Questeur Anziani

Suite aux propositions faites par le syndicat UNSA USCP SENAT, aux sénateurs, de déposer des amendements dans le cadre de la proposition de loi Gourault Sueur visant à faciliter l’exercice du mandat des élus locaux (janvier 2013) ou encore du projet de loi relatif à la transparence de la vie publique (juillet 2013), le Questeur, Mr Alain ANZIANI a demander à nous rencontrer pour évoquer nos propositions de faire évoluer le statut juridique et professionnel des collaborateurs parlementaires de sénateurs.

1er RDV

Il nous a reçu le 17 septembre 2013, en présence des présidents des deux associations politiques, l’AGAP et l’ACS, ainsi que de Mr CANCHON, Directeur des Affaires financières du Sénat, Me MANCEL, Directrice déléguée de l’Agas, Mr COURTOIS, président de l’Agas étant excusé.

L’ordre du jour de cet entretien était ouvert.

Le syndicat et les associations ont fait état de leur revendication commune et principale : ouvrir la négociation sociale en vue de la mise en place d’accords collectifs conventionnels. (cf note bas de page)

Le Questeur s’est déclaré près à ouvrir une discussion pour envisager les moyens de faire évoluer les conditions de travail des collaborateurs parlementaires. Deux heures d’échanges ont suivi, se concluant par un accord sur la prochaine date de RDV, le 26 novembre 2013.

Afin de pouvoir partir sur des bases communes de discussion, l’USCP SENAT a adressé à M. le Questeur un courrier de demande de présentation de l’ensemble des pièces et décisions administratives qui réglementent le statut des collaborateurs parlementaires de sénateurs.

note cf courrier commun au questeur du 15 novembre 2013 présentant une plateforme commune de revendications)