La cellule de lutte contre le harcèlement moral et sexuel au travail a été constituée, en juin 2018, à la demande des représentants des collaborateurs parlementaires de sénateurs, après une année de concertation entre eux, le Président du Sénat M. Larcher et les représentants des sénateurs au sein de l’Agas.
Fin 2016, en effet, l’Unsa avait alerté le Président du Sénat sur un cas particulièrement inquiétant de harcèlement au travail, sur les risques psychosociaux importants constatés dans notre profession mais aussi sur la nécessité de mettre en place, de toute urgence, une vraie politique de prévention et de sensibilisation sur cette question.
Le Groupe de travail a abouti à la production et à la diffusion de brochures d’information, ainsi qu’à la constitution d’une cellule d’alerte pour lutter contre le harcèlement au travail. Constituée en juin dernier, elle comporte 4 membres dont un représentants des collaborateurs parlementaires, le médecin du travail, le psychologue et un questeur, représentant des sénateurs.
La première réunion de mise en place de la cellule a eu lieu tardivement, le 16 octobre 2018, alors que nous avons eu connaissance du cas de plusieurs collègues sur le point de formuler une saisine de cette cellule.
L’UNSA USCP a formulé plusieurs remarques préalables sur le fonctionnement de cette cellule relatives aux spécificités des situations de travail rencontrées par nos collègues, qui ont été transmises à la représentante des collaborateurs parlementaires à l’occasion de la réunion du 16 octobre 2018, et qui portent sur les points suivants :
- Point 1 : délai de réponse et rapidité de traitement
- Point 2 : publication d’un rapport et suites à donner
- Point 3 : nature des sanctions
- Point 4 : publication de statistiques et d’alertes
- Point 5 : calendrier et clause de revoyure
- Point 6 : visibilité de la cellule sur le site intranet Sénat / Agas
- Point 7 : assurance civile juridique des sénateurs.
Bientôt une assurance pour les sénateurs en conflit avec leurs collaborateurs
Assurer les sénateurs lors de différends avec leurs collaborateurs. C’est l’objectif de l’Association pour la gestion des assistants de sénateurs (AGAS) qui a lancé, au mois de juillet, un appel d’offres ayant pour objet la souscription d’un « contrat d’assurance de protection juridique concernant les sénateurs en leur qualité d’employeur ». Cette consultation [cliquez ici pour y accéder] prendra fin le 28 septembre prochain.
Grâce à ce contrat conclu pour cinq années à compter du 1er janvier, 2019, les frais de défense des sénateurs pourront ainsi être pris en charge pour tout litige avec leurs collaborateurs. Comme le précise le cahier des charges de l’appel d’offres de l’Agas, sont ici visées « toute faute relative à l’exécution du contrat de travail, au licenciement, rupture ou non reconduction du contrat de travail, promesses fallacieuse relative à l’emploi, discrimination, harcèlement moral ou sexuel, sanction disciplinaire abusive, privation abusive d’une opportunité d’embauche ou de carrière, évaluation non motivée ou négligente atteinte à la vie privée ou diffamation ».
A ce jour, l’AGAS aurait connaissance d’une « dizaine » de contentieux en cours devant les juridictions civiles ou pénales à l’encontre de sénateurs ou d’anciens sénateurs et « susceptibles de relever des garanties » concernées par l’appel d’offres.
…
50 000 euros maximum
… les sénateurs pourront voir leurs frais de justice et honoraires remboursés à hauteur de 50 000 euros TTC maximum. Des frais qui pourront être pris en charge aussi bien lors de procédures pour un litige devant « toutes » les juridictions civiles, pénales ou administratives, que dans le cadre de toute procédure ou transaction amiable, dans le cadre d’une enquête menée par une autorité administrative ayant un pouvoir de réglementation ou de contrôle, mais aussi dans le cadre de toute procédure disciplinaire.
L’appel d’offres de l’Agas prévoit aussi … Une prestation additionnelle censée « prévenir ou réparer toute atteinte à la réputation subie par l’assuré suite à un litige relatif à sa qualité d’employeur, résultant de la diffusion de documents internes, d’articles de presse ou de toute autre information véhiculée par les médias accessible au publics ». La prise en charge de ces prestations de communication sera néanmoins plafonnée à 5 000 euros TTC.