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2017/11/16- Contribution de l’ UNSA USCP au groupe de travail de l’Assemblée nationale sur le statut des collaborateurs parlementaires

A l’occasion de l’audition de l’UNSA USCP, le 16 novembre 2017, par le groupe de travail mis en place par l’Assemblée nationale sur le statut des collaborateurs parlementaires, nous avons transmis une contribution faisant l’état de nos principales recommandations.

Depuis 2003, notre organisation syndicale demande la mise en place d’un dialogue social et d’une convention collective, pour cette profession de salariés de droit privé, au service des parlementaires employeurs, conformément au droit commun du code du Travail.

CONTRIBUTION AU GROUPE DE TRAVAIL SUR LE STATUT

ET LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES COLLABORATEURS PARLEMENTAIRES

ASSEMBLEE NATIONALE – 16 11 17

Sommaire

Présentation                                                                                                              p. 1

Situation actuelle                                                                                                       p. 2

Recommandations                                                                                                     p. 3

ANNEXES                                                                                                                 p. 6

(notes juridiques, initiatives de l’intersyndicale, infos diverses, revue de presse)                


PRESENTATION – UNSA USCP – Union Syndicale des Collaborateurs Parlementaires

  • Statutairement constituée en organisation syndicale
  • Membre de la fédération des services de l’UNSA national avec ses juristes et avocats accrédités
  • Missions :
    • à titre individuel, informer et apporter un conseil juridique au salarié, l’assister en cas de litige avec son employeur et devant la justice.
    • à titre collectif, mettre en œuvre un éventail d’actions pour la reconnaissance et la valorisation du métier de collaborateur parlementaire et des droits sociaux
  • Objet :
    • nous représentons les collaborateurs parlementaires de députés et de sénateurs, quel que soit leur lieu de travail, quel que soit leur engagement politique, nous représentons également les collaborateurs des groupes parlementaires
    • premier syndicat historiquement présent à l’AN depuis 1999 (S. Tessier, Jean-François Cassant), au Sénat depuis 2003, fusion des deux structures depuis 2015.
  • Champs d’action :
    • proposer des initiatives législatives aux parlementaires en leur demandant de déposer des amendements dans les différents projets de loi (fonction publique territoriale en 2006, pjl transparence de la vie publique, projet de loi travail, projet de loi confiance, proposition de résolution sur le règlement des assemblées,…)
    • informer nos adhérents et les parlementaires, consulter notre profession, colloque
    • rencontrer les instances des deux assemblées et négocier avec elles des avancées socio professionnelles
    • élaborer et contribuer à la plateforme commune de revendications avec l’intersyndicale
    • relations extérieures et représentation de la profession (universités, salons professionnels, colloques …), relations avec la presse
    • distribution de tracts, organisation de manifestations, communiqué de presse
  • Noyau de revendications :
    • Depuis sa création, l’UNSA USCP agit pour la reconnaissance statutaire de notre profession par la négociation d’une convention collective des Collaborateurs parlementaires, au sein d’une branche professionnelle des collaborateurs d’élus, comme pour 98% des salariés français.
  • Notre objectif est de contribuer à la modernisation et à la clarification de la gestion des moyens et des ressources humaines mis à disposition des parlementaires dans l’exercice de leurs mandats. Pour nous, pas de transparence ou de confiance dans l’action publique sans faire cette réforme.
  • Accords professionnels de 2016 à l’AN

Nous n’avons pas participé à cette initiative pour deux raisons :

  • d’une part, il nous semblait impératif que les employeurs s’engagent au préalable sur le principe de négocier sur un statut professionnel global avec un calendrier de travail précis,
  • d’autre part, ces accords étaient partiels dans leur forme et leur contenu, n’engageant que les employeurs membres de l’association d’employeurs, créant une discrimination de fait entre les salariés, proposant d’instaurer un forfait jour sans contrepartie suffisante relative à l’organisation du temps de travail et à la rémunération.
  • Intersyndicale des Collaborateurs parlementaires

Depuis fin 2016, avec les autres organisations nous avons contribué à l’émergence d’une action intersyndicale coordonnée à l’Assemblée nationale et au Sénat.


Ordre du jour de l’audition du 16 novembre 2017 et feuille de route du groupe de Travail :

  • analyse de la situation actuelle
  • mesures prises par le passé
  • pistes pour l’avenir

Notre exposé reprendra ces 3 points. Il est important de savoir d’où l’on part pour identifier les problématiques à surmonter et déterminer l’objectif à atteindre.


SITUATION ACTUELLE

  • Profil des 3 500 collaborateurs parlementaires :

+ de 50% d’entre eux travaillent dans les permanences parlementaires en province

+ de 50% d’entre eux ont un diplôme de niveau Bac +4 et Master

+ de 60% sont des femmes

Turnover énorme : entre 2 et 3.5 ans de durée de vie dans le poste

  • Contexte : une profession nouvelle dans un secteur d’activité très spécifique où les questions s’accumulent, un vide juridique statutaire source de difficultés dans les conditions de travail mais aussi source de dérives et de contentieux, une situation de travail inédite et complexe
  • 40e anniversaire de la profession (30e anniversaire célébré par un colloque au Sénat en 2006), une profession arrivée à maturité avec une représentation syndicale des salariés
  • les collaborateurs parlementaires sont des salariés comme les autres auprès d’employeurs comme les autres / 95% des salariés français dépendent d’une convention collective
  • statut socio professionnel inexistant ou partiel, des avancées en ordre dispersé : éléments de statut, voici le premier paradoxe car nous sommes au service du législateur qui vote le droit du travail dans l’hémicycle mais ne s’assure pas qu’il soit appliqué à la lettre pour ses plus proches équipes de collaborateurs
  • secteur avant tout politique pas favorable au rassemblement des salariés ou des employeurs autour de questions socio professionnelles
  • un métier en devenir dont on a oublié d’organiser les conditions de travail comme une ressource humaine, qui a d’abord été et est toujours considéré par l’institution comme un coût (cf dotation collaborateur fermée)
  • un débat longtemps stérile autour de la question statut publique ou statut privé
  • un secteur d’activité aux spécificités uniques :
    • un contrat de travail lié au mandat électif de l’employeur, une relation tripartite Employeur / salarié / institution,
    • une gestion des ressources humaines obsolète,
    • l’employeur est aussi le législateur,
    • contrat de travail CDI mais à terme prévisible,
    • une enveloppe de rémunération attribuée au parlementaire mais l’employeur n’est pas « le payeur », si vous permettez ce raccourci ce qui a déjà été souligné par les juristes auditionnés .
    • une enveloppe de rémunération forfaitaire adossée aux indices de la fonction publique
    • une précarité de fait : calendrier électoral impose des vagues de licenciements à son rythme et un fort turnover des employeurs aussi bien que des salariés tous les 5 ou 3 ans, tout est à refaire en terme de pédagogie, de négociations, d’information, etc..
    • groupes parlementaires : longtemps ils ont fonctionné sans même déposer leurs statuts en préfecture, c’est chose faite aujourd’hui.
  • Conséquences concrètes de l’absence de statut professionnel – illustration dans le quotidien de conditions de travail
  • Absence de moyens alloués à l’exercice du droit syndical, par exemple, tous les représentants des salariés ayant été auditionnés par le groupe de travail seraient susceptibles d’être licenciés pour faute grave par leur employeur, un local vient seulement d’être attribué début 2017 aux syndicats par le Sénat, etc.
  • Absence de négociation annuelle sur les salaires, pas de prévention en termes de sécurité et de santé au travail, pas de défraiement organisé des frais professionnels, etc.
  • Des situations dérogatoires au droit du Travail persistent sans qu’aucun aménagement n’ait encore été prévu pour les compenser. Ainsi il a déjà pu être constaté qu’un parlementaire nommé ministre soit conduit à procéder au licenciement pour fin de contrat de sa collaboratrice parlementaire alors que celle-ci se trouvait en congé de maternité
  • Obligations déontologiques
  • Conditions de départ en retraite non définies
  • Situation paradoxale : alors que notre métier consiste à « assister le parlementaire dans l’exercice de son mandat », notamment en relayant les demandes des organisations catégorielles locales ou nationales auprès des parlementaires … nous ne sommes jusque là ni dotés des moyens de l’exercice syndical comme la loi le prévoit dans le droit commun ni dotés d’une convention collective comme c’est le cas de 95% des salariés français.
  • Quelle serait la réaction d’un parlementaire si dans son département s’annonçait un plan de licenciement massif de … 1600 personnes sans plan social ?
  • Dérive des emplois fictifs : le contrôle de l’effectivité des emplois n’a jamais été assurée par les assemblées, la négociation d’un statut professionnel devrait palier cette situation pour la profession.

UNSA USCP – QUATRE RECOMMANDATIONS PRINCIPALES

  • R1 – Mise en œuvre du dialogue social pour aboutir à des accords collectifs négociés avec l’intersyndicale des CP, en application du vote du projet de loi confiance dans la vie publique et aux engagements pris par les parlementaires dans l’hémicycle. Comment ?
  • R 2 : Accord de méthode avant fin 2017 – Avant d’aller plus loin, la 1ère étape est la rédaction d’un accord de méthode conclu avant fin 2017, pour la suite des négociations avec l’intersyndicale, en vue d’organiser le dialogue social. Cet accord doit prévoir d’aboutir à des accords collectifs par exemple fin 2018, accords qui organiseront la tenue d’élections professionnelles bien sûr. C’est un préalable pour définir : qui prend part aux négociations, quel est le champ d’application de cet accord, quel est son calendrier de mise en œuvre. L’accord de méthode doit y compris déterminer si les accords professionnels de 2016 sont pérennisés en l’état dans la suite des travaux.
  • R 3 : Accords collectifs avant fin 2018 – Ce point découle du précédent et doit déterminer le détail de tout ce qui relève du champ socio professionnel d’une convention collective (salaires, formation, santé, comité social et économique et IRP, retraite, mutuelle santé, frais professionnels, formation, temps de travail, congés, précarité, ancienneté, validation des acquis de l’expérience, déontologie, …)
  • R4 : Accord sur un Calendrier de travail

AUTRES RECOMMANDATIONS

  • Mettre en place des outils incitatifs de formation au management pour les parlementaires employeurs
  • Conduire une prévention des risques psychosociaux au travail, des risques de harcèlement moral et sexuel, de la santé au travail et une information des obligations de sécurité de l’employeur envers ses salariés
  • Organiser les moyens de l’exercice du droit syndical des salariés collaborateurs parlementaires
  • Inscrire dans le règlement des assemblées le corpus réglementaire des décisions des instances relatives aux collaborateurs parlementaires
  • Clarifier les lignes budgétaires consacrées à la masse salariale des CP, notamment concernant l’utilisation des reliquats
  • Décider quels seront les représentants des employeurs habilités à négocier : l’association d’employeurs pré existante sera-t-elle pérennisée pour mener le dialogue social avec les représentants des salariés ? La conduite de l’organisation du dialogue social a été donnée au bureau des assemblées, conformément aux dispositions prévues dans la loi confiance votée en 2017. Le bureau de l’Assemblée nationale va-t-il pérenniser le rôle de l’association d’employeurs pré existante depuis 2016, en lui donnant le mandat explicite de représentant des députés employeurs apte à négocier en leur nom, ou choisir une autre alternative ?
  • Dotation collaborateur :
    • sanctuariser les dotations prévues pour les collaborateurs de parlementaires d’un côté et les moyens mis à disposition des groupes parlementaires pour rémunérer leurs collaborateurs de l’autre,
    • mettre un terme à la gestion forfaitaire de la dotation par un encadrement plus adapté à la masse salariale, en privilégiant l’établissement de grilles salariales selon le niveau de diplôme et selon l’ancienneté, par exemple.
    • Harmoniser le montant de la dotation des députés et celle des sénateurs.
  • A terme, aboutir à un statut du collaborateur parlementaire commun à l’Assemblée nationale et au Sénat.
  • L’Unsa Uscp demande que les représentants des employeurs sollicitent le Ministère du Travail à l’occasion de la réforme en cours, en vue de la création d’une branche professionnelle des collaborateurs parlementaires et collaborateurs d’élus.
  • Voir Plateforme commune annexée

La modernisation et la clarification de la gestion des ressources humaines mises au service des parlementaires est urgente. Selon nous, le vide juridique actuel relatif au statut socio-professionnel contribue à entretenir des sources de contentieux, une forme d’antiparlementarisme et des difficultés dans nos conditions de travail. Il est impératif d’y mettre un terme.

De nouvelles réformes auront des incidences directes sur notre profession, comme l’entrée en vigueur récente de la loi contre le cumul des mandats ou encore la prochaine réduction du nombre de parlementaires.


CONCLUSION

Les salariés ont pris leurs responsabilités en s’organisant en syndicats, ils sont prêts à s’assoir à la table des négociations et se sont réunis en intersyndicale depuis fin 2016.

Aujourd’hui, la balle est dans le camp des parlementaires employeurs pour organiser le dialogue social conformément aux dispositions de la loi et du code du Travail.

Des arbitrages doivent être rendus pour répondre aux nombreuses questions soulevées lors des auditions :

  • Les modalités de la désignation des représentants des députés employeurs restent à définir (association d’employeurs, présidents des groupes parlementaires, bureau des assemblées, …) ;
  • Si le périmètre des accords porte sur le statut du CP à l’AN dans un premier temps, l’objectif d’aboutir dans un deuxième temps à un statut du collaborateur parlementaire commun aux deux assemblées est il validé dans son principe ;
  • les accords professionnels de 2016 sont ils pérennisés dans la continuité du dialogue social ? ;
  • autre question centrale :
    • soit les représentants des employeurs estiment que notre profession est une profession réglementée et les parlementaires employeurs font le choix de procéder par la loi à des dispositions sui generis pour définir chaque aspect des relations du travail, comme cela a été le cas dans le vote récent de la loi confiance pour la mise en œuvre de disposition en vue d’instaurer un licenciement économique de type Csp. L’Unsa Uscp souligne que ce choix serait très contraignant pour les employeurs, fastidieux et rigide ;
    • soit les représentants des employeurs ouvrent le champ à la négociation collective avec l’organisation d’un dialogue social conforme au droit du travail, conformément aux engagements pris dans l’hémicycle lors du vote de la loi pour la confiance dans la vie politique.

Dans ce processus de construction de nouveaux droits et de réforme du fonctionnement interne des assemblées parlementaires, l’UNSA USCP restera un partenaire constructif en vue d’aboutir rapidement à un accord collectif.

Pour rétablir la confiance des Français dans la vie parlementaire, cet effort de modernisation et de clarification de la gestion des moyens mis à disposition des parlementaires dans l’exercice de leur mandat, en particulier pour ce qui concerne les ressources humaines, doit être mené à son terme.

 

télécharger la contribution de l’UNSA USCP au groupe de travail sur le statut des collaborateurs parlementaires

télécharger les documents annexés à notre contribution

consulter la rubrique dédiée aux réformes engagées par l’Assemblée nationale

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Harcèlement sexuel dans la sphère professionnelle, y compris en politique et pour les collaborateurs (trices) parlementaires

Le syndicat UNSA USCP des collaborateurs parlementaires a été interviewé mardi 10 mai 2016, sur Bfm Tv et sur Public Sénat, pour lever un tabou en évoquant un sujet sérieux et grave, le harcèlement sexuel dans la sphère professionnelle, y compris en politique et pour les collaborateurs (trices) parlementaires… en réaction à l actualité.

Nous avons AUSSI édité un flyer d’information (voir bas de page) comportant les contacts d’associations spécialisées dans la prise en charge des victimes de harcèlement sexuel et de harcèlement moral au travail.

OBLIGATIONS DE L EMPLOYEUR

En préambule, nous rappelons les obligations de l’employeur vis à vis de son salarié, mesures et principes généraux de l’employeur : l’obligation patronale de sécurité ne se limite pas à la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Elle est beaucoup plus étendue et concerne tous les risques auxquels le salarié peut être exposé au travail, y compris les risques psychosociaux. Il s’agit d’une obligation de résultat, et non pas simplement d’une obligation de moyens.

Pour respecter son obligation, l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Il doit :

  • conduire des actions de prévention des risques professionnels et de la pénibilité au travail,
  • mener des actions d’information et de formation de ses salariés sur la santé et la sécurité,
  • mettre en place une organisation et des moyens de travail adaptés.

Ces mesures doivent être adaptées en cas de changement de circonstances ou pour améliorer les situations existantes.

NOS CONSEILS PRATIQUES

Voici nos préconisations et conseils pratiques, rappel des droits des victimes et des risques encourus par le harceleur, en quelques mots ainsi que des contacts indépendants :

  • sortir du huis clos, ne pas rester isolé(e) face au harcèlement commis par les employeurs, homme ou femme, le/la collègue ou tout autre interlocuteur professionnel, s’adresser à un représentant syndical, un médecin du travail, son médecin traitant ou tout autre personne de confiance ;
  • rappeler le droit : harceler sexuellement est passible d un délit pénal ; en politique, comme ailleurs, le silence des témoins sert d abord le harceleur ;
  • le haut de l’iceberg : 1 française sur 5 déclare avoir subi une situation avérée de harcèlement sexuel au cours de sa carrière professionnelle mais 5% seulement des victimes vont poursuivre au pénal, en politique comme ailleurs ;
  • la loi de 2012 a renforcé l’arsenal pénal, mais les mentalités restent à la traîne dans un secteur où le pouvoir et les responsabilités restent encore majoritairement détenues par des hommes, où la parité et l’égalité sont à construire  ;
  • une prise de conscience doit se faire dans l organisation de la gestion des ressources humaines et des espaces de travail, notamment par exemple dans le réaménagement des nouveaux bureaux au Sénat, prévu en 2017. Nous avons alerté les instances de l’AGAS sur la nécessité de séparer entièrement l’espace de travail et l’espace sommeil dans ces nouveaux locaux ;
  • la prévention est essentielle pour mettre un nom sur des actes répréhensibles ; reçus par Me Cartron, présidente de l’Agas, le 18 mai 2016, nous avons indiqué que des actions de prévention, d’information et de sensibilisation, devaient être conduites au sein de l’Institution, d’une part auprès des parlementaires employeurs, par exemple, à l’initiative des présidents de groupe auprès de leurs membres, et d’autre part, auprès des services du Sénat et des collaborateurs parlementaires ;
    CAMPAGNE HARCELEMENT STOP
  • des réseaux spécialisés dans la prise en charge de ce type de violences disposent d’interlocuteurs extérieurs indépendants :

    AVFT

L’association des Femmes Victimes de Violences au travail est un interlocuteur indépendant privilégié, elle défend les droits au travail et à l’intégrité de la personne contre toutes les formes de violences envers les femmes, notamment les violences sexistes et sexuelles au travail.

Attention nouveaux horaires de permanence : Lundi de 14h à 17h

                                                                                      Mardi au Vendredi de 09h30 à 12h30

Violences Femmes Infos - Appelez le 3919

Un numéro dédié aux femmes victimes de violences, du lundi au samedi de 8h à 22h, gratuit depuis un poste fixe, invisible sur les factures.

 

Télécharger cet article : FICHE HARCELEMENT SEXUEL

 

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2016-03/25 – Dépêche AFP – Loi travail et collaborateurs parlementaires

L’AFP a repris notre communiqué de presse commun, inter syndical et inter professionnel, diffusé à l’occasion de la présentation en conseil des ministres, le jeudi 24 mars, de la nouvelle version du projet de loi Travail El Khomri.

Loi travail: des collaborateurs parlementaires se plaignent de ne pas être pris en compte

Extrait : 

« Certains d’entre eux travailleront sous peu de longues heures sur la loi Travail : des organisations de collaborateurs parlementaires ont protesté mercredi contre le fait que ce texte ne prend pas en compte les salariés non couverts, comme eux, par un accord de branche.

A la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres, les syndicats Unsa et CGT des collaborateurs de l’Assemblée et du Sénat, ainsi que l’Association des Directeurs de cabinet des collectivités locales de gauche (DIR CAB) et l’Association de Gauche des Assistants Parlementaires du Sénat (AGAP) observent, dans un communiqué, que le texte « ne prend pas en compte les plus de 400.000 salariés non couverts par un accord de branche professionnelle. Parmi eux, les collaborateurs et collaboratrices d’élus ».

Les collaborateurs « sont un maillon peu connu mais essentiel au bon fonctionnement des institutions représentatives de notre pays, étroitement liés aux mandats des élus et exposés à une forte précarité », rappellent ces organisations….

Ils réclament donc, « afin de combler le vide juridique actuel », la création d’une branche professionnelle des collaborateurs d’élus, estimant que la balle est « dans le camp des élus employeurs ». Les collaborateurs ne bénéficient actuellement d’aucun statut.

A l’Assemblée, le président Claude Bartolone (PS) a annoncé en début d’année son intention de relancer le chantier pour réglementer le temps de travail de ces personnels, souvent mobilisés la nuit. Il a rappelé qu’une négociation avait été engagée « afin de poser un cadre pour le statut des collaborateurs parlementaires », ceux-ci espérant qu’elle aboutira à un accord collectif.

Chaque député est l’employeur de un à cinq collaborateurs, qu’il rétribue grâce à une enveloppe mensuelle de 9.500 euros que lui attribue l’Assemblée. Ils sont quelque 2.000 assistants des députés.

La loi travail sera examinée en commission des Affaires sociales à partir du 5 avril. Son examen dans l’hémicycle devrait intervenir début mai.

 

Politic Arts, site des professionnels de la politique, publie lui aussi un article à cette occasion :

« Loi travail : les collaborateurs d’élus montent au créneau« 

Extrait :

« … Les collaborateurs d’élus reviennent régulièrement à la charge pour demander à leurs employeurs de se positionner en faveur de l’instauration d’une branche professionnelle. Celle-ci constituerait aussi bien la reconnaissance des métiers politiques, essentiels au fonctionnement de la démocratie représentative, que la garantie d’un accès à des droits sociaux satisfaisants, dans un contexte de précarité juridique particulièrement élevée.

« La balle est donc dans le camp des élus employeurs » affirment aujourd’hui les organisations signataires du communiqué ; et principalement dans le camp des sénateurs et des députés qui auront à se prononcer prochainement sur le projet de loi.

Cette prise de position intervient dans un contexte plutôt favorable aux revendications des collaborateurs d’élus, puisqu’à l’Assemblée nationale, jeudi 10 mars dernier, le principe de la création d’une organisation de députés-employeurs a été validé par les responsables du Palais Bourbon, et laisse entrevoir l’ouverture d’un véritable dialogue social dont l’objectif, pour les collaborateurs de députés, serait d’aboutir à un véritable statut. »

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Statut des collaborateurs parlementaires et Conseil constitutionnel : 2 pas en avant, 1 pas en arrière !

communiqué de presse du Syndycat UNSA USCP SENAT des Collaborateurs parlementaires au Sénat

Statut des collaborateurs parlementaires et Conseil constitutionnel : 2 pas en avant, un pas en arrière !

Alors que les députés avaient choisi, par leur vote du 29 novembre 2014, d inscrire dans le Règlement de l’Assemblée nationale, la nécessité d’instituer un statut professionnel pour les collaborateurs parlementaires, le Conseil constitutionnel vient de contester ces dispositions.
Pour le syndicat UNSA USCP Sénat, la décision du Conseil constitutionnel rappelle aux parlementaires qu’ils sont des employeurs comme les autres, soumis aux règles applicables à tous les employeurs conformément à la législation du travail et qu’eux seuls peuvent s’organiser, comme l’ont fait leurs salariés, de la manière la plus adaptée à la défense de leurs intérêts collectifs.

Ce faisant, il confirme indique clairement la marche à suivre : c’est bien la négociation conventionnelle qui doit être privilégiée pour négocier des accords collectifs entre les représentants des collaborateurs parlementaires et ceux de leurs employeurs, comme le prévoit le Code du Travail.

La balle est dans le camp des parlementaires. Ils doivent se mettre en marche et s’organiser sous forme représentative en tant qu’employeurs. De leur côté, les organisations professionnelles des Collaborateurs parlementaires sont prêtes à rejoindre la table des négociations que ce soit à l Assemblée nationale ou au Sénat.

Extraits de la Déliberation du décembre 2014 :
 » En ce qui concerne les articles 4 et 5 de la résolution :

5. Considérant que les articles 4 et 5 de la résolution modifient respectivement les articles 15 et 18 du règlement ; que l’article 15 du règlement est relatif aux pouvoirs des questeurs ; que son article 18 est relatif aux services de l’Assemblée nationale ;

6. Considérant qu’aux termes des dispositions insérées par l’article 4 de la résolution dans l’article 15 du règlement, dans un nouveau deuxième alinéa : « Les questeurs déterminent et mettent en œuvre les conditions du dialogue social et de la négociation d’un statut des collaborateurs parlementaires avec les organisations de ceux-ci. Ils rendent compte au Bureau de l’exercice de cette mission » ; qu’aux termes des dispositions insérées par l’article 5 de la résolution dans l’article 18 du règlement, dans un nouveau second alinéa : « Les députés peuvent employer sous contrat de droit privé des collaborateurs parlementaires, qui les assistent dans l’exercice de leurs fonctions et dont ils sont les seuls employeurs. Ils bénéficient à cet effet d’un crédit affecté à la rémunération de leurs collaborateurs. Ces collaborateurs bénéficient d’un statut, négocié avec les organisations de collaborateurs, dans des conditions fixées par les questeurs » ;

7. Considérant que l’article 4 de la résolution habilite les questeurs à déterminer et mettre en œuvre les conditions de la négociation d’un « statut » des collaborateurs parlementaires avec les organisations représentatives de ces derniers, qui sont liés par un contrat de droit privé aux députés qu’ils assistent ; que la dernière phrase insérée dans l’article 18 du règlement par l’article 5 de la résolution prévoit que ces collaborateurs bénéficient du statut mentionné ci-dessus ;

8. Considérant que ces dispositions, qui ne sont relatives ni à l’organisation ou au fonctionnement de l’Assemblée nationale, ni à la procédure législative, ni au contrôle de l’action du Gouvernement, ne sont pas au nombre de celles qui peuvent figurer dans le règlement de l’Assemblée nationale ; que, par suite, l’article 4 et la dernière phrase insérée dans l’article 18 du règlement par l’article 5 de la résolution doivent être déclarés contraires à la Constitution ; que le surplus de l’article 5 n’est pas contraire à la Constitution.  »

UNSA USCP SENAT – Syndicat des Collaborateurs Parlementaires du Sénat

contact : 06 99 51 73 79

http://uscpsenat.com/

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2014/09/25- interview spécial élections sénatoriales 2014

Lire l’interview parue sur Politic Arts à l’occasion des élections sénatoriales 2014.

Florence FAYE : « La reconnaissance du métier de collaborateur d’élu passe maintenant par une convention collective »

photoINTERVIEW. Florence FAYE est la secrétaire générale de l’Union syndicale des collaborateurs parlementaires du Sénat (UNSA-USCP-Sénat). Cette organisation, rattachée à l’UNSA, est aujourd’hui la seule formation syndicale de collaborateurs d’élus au Palais du Luxembourg. Forte personnalité, Florence FAYE incarne, dans le paysage des réseaux de collaborateurs parlementaires, la figure du combat, parfois éprouvant, pour la reconnaissance d’un statut de « collaborateurs d’élus ». Elle nous a fait le plaisir de nous accorder cet entretien, dans lequel elle présente l’USCP-UNSA-Sénat et ses engagements de militante syndicale.

Collaboratrice expérimentée, vous êtes à la tête de l’USCP depuis plus de dix ans, comment est né cet engagement ?

Florence FAYE (FF) : Collaboratrice parlementaire au Sénat depuis 1994, mon engagement syndical n’a pas été immédiat. L’échec des discussions sur les retraites entre l’administration et les associations de collaborateurs, dont j’étais membre, a été un révélateur. C’est donc en 2003 qu’une équipe déterminée à moderniser les relations du travail entre les parlementaires et leurs collaborateurs les plus proches, a lancé le premier syndicat historique au Sénat, l’USCP.

Nos objectifs étaient multiples. D’abord, sortir du paternalisme pour faire entrer le Sénat dans l’ère nouvelle de la négociation syndicale, mais aussi faire reconnaitre le métier de collaborateur parlementaire en améliorant les droits sociaux collectifs et les conditions de travail de ces professionnels. Enfin, c’était aussi une recherche de cohérence, s’assurer que les élus respectent le Code du Travail, en tant qu’employeurs, qu’ils appliquent la législation qu’ils votent dans l’hémicycle et puissent afficher de bonnes pratiques. Cette volonté de sortir d’une forme de paternalisme était une révolution culturelle pour bon nombre de nos collègues très politisés !

Depuis, nous préconisons de créer une convention collective et n’avons de cesse de démontrer la légitimité de cet outil pour moderniser la gestion des ressources humaines mises à disposition des élus au sein des institutions républicaines et parlementaires. Le seul qui permette de compenser la forte précarité à laquelle nous sommes exposés. L’actualité va nous plonger dans cette dure réalité le 28 septembre prochain, avec les élections sénatoriales, tous les trois ans, la moitié des 348 mandats sont renouvelables. La moitié des 1 000 collaborateurs est donc susceptible de perdre son emploi, à Paris et en province. Pour cent sénateurs qui perdraient leur mandat, 300 salariés perdraient leur emploi. En 2011, 245 collègues avaient perdu leur poste. Ces centaines de personnes touchent des indemnités légales de licenciement, a minima, sans qu’aucun « plan social » ne soit aménagé, ni qu’il fasse les gros titres de l’actualité.

Vous évoquiez la différence entre associations et syndicats. Quelle est, justement, la plus-value apportée par un syndicat ?

FF : Le rôle d’un syndicat est double : conseiller les salariés individuellement et promouvoir une profession en faisant progresser les droits sociaux collectifs. Concrètement, notre syndicat apporte une expertise juridique à ses adhérents en cas de difficulté dans les relations du travail, quel que soit leur engagement politique. Avec volontarisme, le syndicat agit en faveur de la reconnaissance du métier de collaborateur parlementaire, en instaurant une négociation avec les employeurs et l’Institution.

L’action associative n’est pas de même nature, son objet est délimité par la loi, elle ne peut être partie prenante du dialogue social ni ester en justice. Dans notre secteur, les associations répondent à une logique politique, c’est compréhensible. Elles sont indispensables pour accueillir et informer les collaborateurs, favoriser la cohésion, l’échange et mettre en valeur notre corporation. Les syndicats s’en distinguent par les outils juridiques dont ils disposent.

En termes de revendications, vous vous singularisez par la promotion d’un «statut» à part entière ?

FF : Effectivement, pour bâtir ce statut, la première revendication de notre organisation syndicale est la convention collective, reconnaissance attendue pour notre métier et seul outil d’ajustement aux spécificités de notre secteur. A terme, nous militons pour la création d’une branche professionnelle des collaborateurs d’élus.

Que représentent réellement les collaborateurs parlementaires d’élus et de groupes ? 1 000 personnes au Sénat dont 64% de femmes, 58% qui travaillent dans les permanences locales, plus de 52% sont diplômés BAC+4 ou plus. Leur salaire moyen, à diplôme égal, est inférieur d’environ 20% aux indices de l’INSEE. Les sénateurs disposent de 7 548 euros bruts par mois pour rémunérer trois collaborateurs parlementaires à temps plein. L’ancienneté moyenne dans ce poste est de 4.9 ans. Pour en savoir plus, nous lançons cette semaine une grande enquête auprès de nos collègues, comme nous l’avions fait en 2003. Les collaborateurs parlementaires sont 2 500 à l’Assemblée Nationale.

Rouage essentiel de l’organisation du travail parlementaire, les collaborateurs parlementaires sont une valeur ajoutée mais ils sont le «parent pauvre» du Sénat, au sens propre et au sens figuré, là où sénateurs et fonctionnaires parlementaires jouissent d’une véritable reconnaissance statutaire, indemnitaire et sociale.

Malheureusement, après dix ans d’engagement syndical, je crois pouvoir dire que nous sommes encore très loin du compte. Aujourd’hui, nous sommes au pied du mur, nous avons épuisé toutes les voies de la négociation amiable.

N’y a-t-il pas néanmoins matière à espérer des évolutions dans l’avenir ?

FF : A l’horizon des nouvelles élections, nous militerons encore pour que le prochain Président du Sénat, qu’il soit de gauche ou de droite, décide de moderniser aussi la gestion des ressources humaines au sein de l’Institution et la reconnaissance du métier de collaborateur parlementaire, en ouvrant les négociations d’une convention collective. L’intérêt pour les parlementaires de disposer d’équipes de professionnels compétents et motivés est évident. Le non-cumul des mandats devrait contribuer encore à la professionnalisation de notre métier, il y a donc matière à ce que la considération des élus envers leurs collaborateurs évolue, par exemple avec la mise en place d’une branche professionnelle des collaborateurs d’élus (au Parlement, au Parlement européen, dans les collectivités locales ou les ministères) soient 10 à 20 000 personnes en France selon nos estimations !

Propos recueillis par Politic’Arts

Photo : De gauche à droite, Christian CASTAGNA, secrétaire général-adjoint, Florence FAYE, secrétaire générale, et Sara HONDET, Trésorière.

 En savoir plus :

Le site de l’USCP-UNSA-Sénat

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2014/09/24 – Sénat, sous les ors les combines in L’Express

Sénat, sous les ors les combines in L’Express le 240914

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2014/07 – Les majorités se suivent et se ressemblent au Sénat – Droit de réponse in Politic Arts

Lire l’article paru sur Politic Arts, en juillet 2014, intitulé « Les majorités se suivent et se ressemblent », Droit de réponse à l’interview de Monsieur Jean-Pierre Sueur relatif à la situation des collaborateurs parlementaires au Sénat.

USCP-Sénat : « les majorités se suivent et se ressemblent »

Actu_1Suite à l’entretien de Jean-Pierre SUEUR, président de la commission des lois du Sénat, que nous avons publié le mois dernier, Florence FAYE, secrétaire générale de l’Union syndicale des collaborateurs parlementaires (UNSA USCP SENAT) a souhaité réagir :

« Selon moi, c’était le principal défi à relever pour l’Institution et sa nouvelle majorité : moderniser et clarifier la gestion des ressources humaines mises à disposition des sénateurs pour les seconder dans l’exercice de leur mandat. Sur ce point, le paradigme n’a pas changé.

Gauche ou droite, les majorités et les groupes de travail se suivent et se ressemblent.

Jusqu’en 2011, le dialogue social était au point mort, la majorité de droite du Sénat refusant d’ouvrir des négociations collectives pour sortir le métier de collaborateur parlementaire de l’ombre. En trois ans, l’actuelle majorité de gauche du Sénat en est restée au stade des bonnes intentions, un rendez-vous manqué, à notre grand regret.

Comme il l’affirme, M. SUEUR est un parlementaire attentif, soucieux des revendications que nous formulons. Il connaît bien les difficultés réelles intrinsèques à notre métier et au secteur politique. Mais, c’est une chose de dresser un constat, c’en est une autre de mettre en œuvre la solution : une gestion des ressources humaines rénovée.

Pour présenter un visage moderne de la vie parlementaire et faire progresser les conditions de travail de ces professionnels, notre organisation syndicale exhorte, depuis 10 ans déjà, les majorités successives à la tête des assemblées parlementaires afin qu’elles négocient une convention collective.

M. BEL, face à nos revendications statutaires, a sollicité M. REBSAMEN, alors président du groupe socialiste, pour répondre à nos demandes. Ce dernier a confié à M. SUEUR la responsabilité d’un groupe de travail pour dresser les pistes d’évolution.

Le groupe de travail a auditionné une seule et unique fois, à l’automne 2012, notre syndicat et les deux associations politiques, l’ACS et l’AGAP. Il a pris acte de notre demande unanime, matérialisée par une plateforme de revendications commune visant à obtenir une convention collective. Comme en 2006, date à laquelle un précédent groupe avait été constitué, le groupe 2012 n’a travaillé qu’une seule fois pour finalement conclure à une fin de non recevoir.

C’est le questeur socialiste, M. ANZIANI, qui nous en a informés… un an après, en septembre 2013. Depuis, il nous reçoit tous les trois mois pour discuter de mesures isolées.

Pour avoir une base commune de discussion, nous lui avions demandé le corpus réglementaire, recueil exhaustif des documents établissant la réglementation interne à l’Institution relative à notre profession : arrêtés de questure, décisions du bureau du Sénat, décisions de l’AGAS, l’Association de Gestion des Assistants de Sénateurs qui gère pour le compte des sénateurs les contrats de travail de leurs collaborateurs, etc. Malgré l’accord formel du questeur, dès le départ, nous attendons toujours la transmission de ce corpus demandé il y a … dix mois.

Nos interlocuteurs sont individuellement sympathiques mais, collectivement, la résistance est très forte. Les motifs de satisfaction pour notre profession se résument à des mesurettes et à la défense des acquis !

Alors que nous avons été reçus par le groupe de M. SUEUR en octobre 2012, le Sénat a adopté en 1e lecture, début 2013, la proposition de loi « visant à faciliter l’exercice, par les élus locaux, de leur mandat » sur les moyens des élus locaux dans l’exercice de leur mandat. Ce texte omet un pan entier des moyens en question, celui des ressources humaines, restées dans l’ombre. L’UNSA USCP avait alors proposé des amendements, soutenus par plusieurs sénateurs et finalement rejetés comme de vulgaires « cavaliers », notamment par M. SUEUR, coauteur de ce texte avec Mme GOURAULT, sénatrice centriste UDI (présidente de la Délégation aux Collectivités territoriales) qui, elle, les a soutenus avec son groupe.

L’UNSA-USCP continuera de demander aux candidats à la Présidence du Sénat d’ouvrir les négociations d’une convention collective des collaborateurs d’élus. Alors que la loi oblige les élus à plus de transparence, moderniser la gestion des ressources humaines au sein de nos institutions parlementaires est urgent. »