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2019/04/10 – Cellule d’écoute contre le harcèlement au travail au Sénat – Un point six mois après sa constitution

Six mois après la constitution de la cellule d’écoute des collaborateurs parlementaires victimes de harcèlement au Travail, l’UNSA fait part au Président du Sénat de ses inquiétudes face aux carences de cette instance et énumère une douzaine de propositions d’amélioration, à entériner de toute urgence.

En 2017, un groupe de Travail avait été constitué, pour réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour déployer une politique de prévention des situations de harcèlement moral ou sexuel au Travail, au bénéfice des collaborateurs parlementaires, ainsi qu’une cellule d’urgence pour les cas individuels.

A l’issue de ces travaux, des brochures d’information avaient été conçues et diffusées auprès des sénateurs et de leurs collaborateurs parlementaires ainsi que des mesures de sanctions prévues dans le Réglement du Sénat. Une cellule d’écoute des victimes de harcèlement a été constituée en octobre 2018, sous l’autorité du Président du Sénat.

Force est de constater, à travers les témoignages des collègues que l’UNSA USCP a assisté ces derniers mois, aujourd’hui, six mois après sa mise en place que des ajustements doivent être apportés à son fonctionnement.

Le dispositif entériné ne semble pas adapté aux situations de travail très spécifiques dans lesquelles les collaborateurs parlementaires évoluent, de quasi huis clos dans des équipes très restreintes.

retrouvez dans la note ci-jointe les principales propositions d’amélioration demandées par notre organisation syndicale.


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2019/04/11 – Elections professionnelles du 25 juin 2019 pour les collaborateurs parlementaires de sénateurs

A l’issue des conclusions du groupe de travail sur le dialogue social, qui avait débuté ses travaux le 5 juin 2018, la décision a été entérinée par le Bureau du Sénat, le 21 mars 2019, de procéder à l’organisation des premières élections professionnelles pour désigner les représentants des collaborateurs parlementaires de sénateurs qui siègeront dans l’Instance de Dialogue social.

Principe

A la demande commune de l’UNSA USCP et des autres organisations de collaborateurs parlementaires de sénateurs, formulée auprès de l’AGAS, le Bureau du Sénat a envisagé les conditions dans lesquelles il comptait appliquer l’article 8 bis de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, issu de la loi du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique.

Arrêté du Bureau du Sénat du 21 mars 2019

Lors de sa réunion du 21 mars 2019, cette instance a adopté un arrêté dont les principales dispositions sont les suivantes :

  • une instance de dialogue social est créée. Selon cet arrêté, son rôle sera d’informer et d’échanger sur des sujets relatifs à l’activité professionnelle des collaborateurs et de consulter leurs représentants élus, ainsi que de négocier des conditions d’emploi spécifiques sur des sujets tels que l’organisation du temps de travail ou la formation professionnelle. Ses décisions seront soumises à l’approbation du Bureau du Sénat, qui conservera le dernier mot ;
  • coprésidée par le Président de l’AGAS et par un représentant des collaborateurs élus par ses pairs, l’instance de dialogue social sera composée de 24 membres : 12 représentants des sénateurs de l’ensemble des groupes politiques et 12 représentants des collaborateurs élus à la représentation proportionnelle, les listes de candidats devant respecter le principe de parité entre les femmes et les hommes, ainsi qu’une représentation équilibrée des établissements franciliens et des établissements non franciliens. Les élections professionnelles seront organisées après chaque renouvellement du Sénat et pour la première fois avant le 30 juin 2019.

Modalités et calendrier du vote

Le vote se déroulera :

  • par correspondance, l’enveloppe de vote devant parvenir avant le 24 juin à 18h aux services de l’AGAS qui procédera à l’envoi du matériel de vote auparavant.
  • Le 25 juin 2019 de 10H à 14H, sur place au Sénat. Les opérations de dépouillement des résultats commenceront à 16H.

Réserves émises par l’UNSA USCP

Si l’UNSA USCP peut se féliciter de l’organisation de ces premières élections professionnelles pour élire les représentants des collaborateurs parlementaires de sénateurs, en vue de constituer l’instance de dialogue social destinée à négocier des accords sociaux collectifs, objectif pour lequel milite notre syndicat depuis 2003, il a toutefois fait connaître ses réserves sur le non respect du monopole syndical au premier tour des élections du 25 juin prochain. Cette non-conformité au droit commun est surprenante à ce stade, ouvre des sources de contentieux sérieuses et va à l’encontre de la volonté du législateur de faire entrer le dialogue social au Parlement, conformément à la loi.

En outre, plusieurs autres points nous semblent poser problème comme celui d’un paritarisme au sein de l’Instance de Dialogue social, se traduisant par la présence de douze représentants des employeurs face à douze représentants des salariés, ce qui semble matériellement irréaliste et source de lourdeurs dans le fonctionnement de l’instance de dialogue social.

La vice-présidence de l’instance de dialogue social octroyée à un représentant des salariés semble elle aussi sans fondement au vu du droit du travail.
Vous trouverez joints à cet article le règlement des élections professionnelles du 25 juin 2019 ainsi que l’arrêté du Bureau du 21 mars 2019.


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2018/06/18 – Réunion d’information pour les collaborateurs parlementaires et Assemblée générale

Le syndicat UNSA USCP invite les collaborateurs parlementaires et collaborateurs de groupe à participer à la réunion d’information que nous organisons pour vous présenter les actions de l’UNSA USCP, organisation syndicale représentant tous les collaborateurs parlementaires quel que soit leur engagement politique, sur tout le territoire et dans les groupes politiques des assemblées.

Pour faire le point sur les dossiers en cours avant de répondre à vos questions sur les conditions de travail et l’évolution de notre profession, nous vous attendons :

Lundi 18 juin 2018 de 13h00 à 14h30

S263 – Aff. éco au 2e étage aile ouest

 L’ordre du jour est le suivant :

–  Perspectives 2018 : la réforme constitutionnelle et ses conséquences sur notre profession, questions diverses (retraite, fins de contrat, égalité professionnelle, ancienneté, déontologie, etc.)

– Actions de soutien individuel aux collègues en difficulté

–  Actions dans le cadre de l’intersyndicale et de la plateforme commune de revendications

(Groupes de travail harcèlement et dialogue social, licenciements 2017, actions AN / Sénat, …)

– Assemblée générale annuelle réservée aux adhérents à jour de cotisation, bilan 2017 (licenciements massifs, manifestations, rencontres des instances, rénovation des bureaux, local syndical, rapport financier et moral, etc.).

Premier syndicat constitué pour représenter la profession de collaborateur parlementaire, en 1999 à l’Assemblée Nationale, en 2003 au Sénat, l’UNSA a depuis été aux avant-postes en demandant une convention collective pour reconnaître et construire le statut de notre profession, organiser le dialogue social avec nos employeurs, conformément au droit du travail, mais aussi pour adapter nos conditions de travail aux spécificités de notre secteur d’activité, les moderniser et les clarifier. Nous avons engagé des actions transversales visant à créer les conditions de cette négociation collective (propositions d’amendements, communiqués de presse, tracts, manifestations, courriers, consultation de juristes, participation aux salons professionnels, etc.). Rejoints par d’autres organisations syndicales, ayant créé des sections plus récemment, nous avons toujours privilégié un travail d’intersyndicale dans le souci de rester constructif. Depuis 2013, une plateforme de revendications communes est d’ailleurs régulièrement réactualisée, y compris avec les associations politiques, dans le cadre des réunions avec les instances (présidence, AGAS, questure). Cette stratégie a porté ses fruits, nous tenons à le souligner !

L’action syndicale répondant aux problématiques concrètes des salariés, nous avons besoin de votre soutien pour vous représenter dans la négociation du dialogue social, ouverte le 5 juin au Sénat. Votre investissement est nécessaire pour déboucher sur des accords réels, s’imposant à tous, dans les domaines qui nous touchent directement, au plus près du droit commun du Travail: fiches de poste, reconnaissance du métier, détermination de grilles de salaires sur des critères objectifs harmonisés, portabilité de l’ancienneté, prévention du harcèlement moral et sexuel, médecine du travail, élections professionnelles, etc.

Comptant sur votre présence lundi 18 et sur votre soutien, syndicalement vôtre !

Florence Faye, pour le bureau exécutif

Paris, le 4 juin 2018.
Retrouvez l’ensemble de ces informations sur
http://www.unsauscp.com

twitter       @UNSA_USCP

facebook   Uscp Unsa Sénat & Assemblée Nationale

                                  

NB : Communication sur le RGPD

Vous êtes inscrits sur nos listes de diffusion et en application du nouveau Règlement Général sur la Protection des Données, depuis le 25 mai dernier, nous mettons à jour notre politique de confidentialité. Toutes les informations que vous recevez ne concernent que l’actualité de l’UNSA USCP, votre adresse électronique n’étant utilisée que pour l’envoi de ces messages. Nous souhaitons nous assurer que vous acceptez d’en être destinataire. Le cas échéant, merci de veiller à nous en informer en retour à unsauscp@gmail.com.

 

Télécharger le bulletin d’adhésion 2018

Télécharger l’invitation à la réunion du 180618

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2018/06/06 – 1e réunion du groupe de travail sur le dialogue social

L’Unsa Uscp a participé hier, 5 juin 2018, à la première réunion du groupe de travail sur le dialogue social entre les collaborateurs parlementaires et leurs employeurs qui s’est tenue au Sénat, en application des dispositions prévues par la loi.

Notre objectif dans cette négociation : mettre en place une instance collective fin 2018, de type CSE – Comité Social et Economique – pour aboutir à des accords collectifs tenant compte des spécificités des conditions de travail de notre profession, au  plus près du droit commun, comme 95% des salariés du secteur privé couverts par une convention collective.

L’Unsa Uscp milite en ce sens depuis 15 ans.

Un feuille de route commune aux représentants des collaborateurs parlementaires doit être transmise à nos interlocuteurs avant la prochaine réunion de travail.

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2017 ACTIONS ACTU Agas Communiqués de presse Elections sénatoriales, précarité JURIDIQUE Revue de presse TRACTS Uncategorized Unsa

2017/11/16- Contribution de l’ UNSA USCP au groupe de travail de l’Assemblée nationale sur le statut des collaborateurs parlementaires

A l’occasion de l’audition de l’UNSA USCP, le 16 novembre 2017, par le groupe de travail mis en place par l’Assemblée nationale sur le statut des collaborateurs parlementaires, nous avons transmis une contribution faisant l’état de nos principales recommandations.

Depuis 2003, notre organisation syndicale demande la mise en place d’un dialogue social et d’une convention collective, pour cette profession de salariés de droit privé, au service des parlementaires employeurs, conformément au droit commun du code du Travail.

CONTRIBUTION AU GROUPE DE TRAVAIL SUR LE STATUT

ET LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES COLLABORATEURS PARLEMENTAIRES

ASSEMBLEE NATIONALE – 16 11 17

Sommaire

Présentation                                                                                                              p. 1

Situation actuelle                                                                                                       p. 2

Recommandations                                                                                                     p. 3

ANNEXES                                                                                                                 p. 6

(notes juridiques, initiatives de l’intersyndicale, infos diverses, revue de presse)                


PRESENTATION – UNSA USCP – Union Syndicale des Collaborateurs Parlementaires

  • Statutairement constituée en organisation syndicale
  • Membre de la fédération des services de l’UNSA national avec ses juristes et avocats accrédités
  • Missions :
    • à titre individuel, informer et apporter un conseil juridique au salarié, l’assister en cas de litige avec son employeur et devant la justice.
    • à titre collectif, mettre en œuvre un éventail d’actions pour la reconnaissance et la valorisation du métier de collaborateur parlementaire et des droits sociaux
  • Objet :
    • nous représentons les collaborateurs parlementaires de députés et de sénateurs, quel que soit leur lieu de travail, quel que soit leur engagement politique, nous représentons également les collaborateurs des groupes parlementaires
    • premier syndicat historiquement présent à l’AN depuis 1999 (S. Tessier, Jean-François Cassant), au Sénat depuis 2003, fusion des deux structures depuis 2015.
  • Champs d’action :
    • proposer des initiatives législatives aux parlementaires en leur demandant de déposer des amendements dans les différents projets de loi (fonction publique territoriale en 2006, pjl transparence de la vie publique, projet de loi travail, projet de loi confiance, proposition de résolution sur le règlement des assemblées,…)
    • informer nos adhérents et les parlementaires, consulter notre profession, colloque
    • rencontrer les instances des deux assemblées et négocier avec elles des avancées socio professionnelles
    • élaborer et contribuer à la plateforme commune de revendications avec l’intersyndicale
    • relations extérieures et représentation de la profession (universités, salons professionnels, colloques …), relations avec la presse
    • distribution de tracts, organisation de manifestations, communiqué de presse
  • Noyau de revendications :
    • Depuis sa création, l’UNSA USCP agit pour la reconnaissance statutaire de notre profession par la négociation d’une convention collective des Collaborateurs parlementaires, au sein d’une branche professionnelle des collaborateurs d’élus, comme pour 98% des salariés français.
  • Notre objectif est de contribuer à la modernisation et à la clarification de la gestion des moyens et des ressources humaines mis à disposition des parlementaires dans l’exercice de leurs mandats. Pour nous, pas de transparence ou de confiance dans l’action publique sans faire cette réforme.
  • Accords professionnels de 2016 à l’AN

Nous n’avons pas participé à cette initiative pour deux raisons :

  • d’une part, il nous semblait impératif que les employeurs s’engagent au préalable sur le principe de négocier sur un statut professionnel global avec un calendrier de travail précis,
  • d’autre part, ces accords étaient partiels dans leur forme et leur contenu, n’engageant que les employeurs membres de l’association d’employeurs, créant une discrimination de fait entre les salariés, proposant d’instaurer un forfait jour sans contrepartie suffisante relative à l’organisation du temps de travail et à la rémunération.
  • Intersyndicale des Collaborateurs parlementaires

Depuis fin 2016, avec les autres organisations nous avons contribué à l’émergence d’une action intersyndicale coordonnée à l’Assemblée nationale et au Sénat.


Ordre du jour de l’audition du 16 novembre 2017 et feuille de route du groupe de Travail :

  • analyse de la situation actuelle
  • mesures prises par le passé
  • pistes pour l’avenir

Notre exposé reprendra ces 3 points. Il est important de savoir d’où l’on part pour identifier les problématiques à surmonter et déterminer l’objectif à atteindre.


SITUATION ACTUELLE

  • Profil des 3 500 collaborateurs parlementaires :

+ de 50% d’entre eux travaillent dans les permanences parlementaires en province

+ de 50% d’entre eux ont un diplôme de niveau Bac +4 et Master

+ de 60% sont des femmes

Turnover énorme : entre 2 et 3.5 ans de durée de vie dans le poste

  • Contexte : une profession nouvelle dans un secteur d’activité très spécifique où les questions s’accumulent, un vide juridique statutaire source de difficultés dans les conditions de travail mais aussi source de dérives et de contentieux, une situation de travail inédite et complexe
  • 40e anniversaire de la profession (30e anniversaire célébré par un colloque au Sénat en 2006), une profession arrivée à maturité avec une représentation syndicale des salariés
  • les collaborateurs parlementaires sont des salariés comme les autres auprès d’employeurs comme les autres / 95% des salariés français dépendent d’une convention collective
  • statut socio professionnel inexistant ou partiel, des avancées en ordre dispersé : éléments de statut, voici le premier paradoxe car nous sommes au service du législateur qui vote le droit du travail dans l’hémicycle mais ne s’assure pas qu’il soit appliqué à la lettre pour ses plus proches équipes de collaborateurs
  • secteur avant tout politique pas favorable au rassemblement des salariés ou des employeurs autour de questions socio professionnelles
  • un métier en devenir dont on a oublié d’organiser les conditions de travail comme une ressource humaine, qui a d’abord été et est toujours considéré par l’institution comme un coût (cf dotation collaborateur fermée)
  • un débat longtemps stérile autour de la question statut publique ou statut privé
  • un secteur d’activité aux spécificités uniques :
    • un contrat de travail lié au mandat électif de l’employeur, une relation tripartite Employeur / salarié / institution,
    • une gestion des ressources humaines obsolète,
    • l’employeur est aussi le législateur,
    • contrat de travail CDI mais à terme prévisible,
    • une enveloppe de rémunération attribuée au parlementaire mais l’employeur n’est pas « le payeur », si vous permettez ce raccourci ce qui a déjà été souligné par les juristes auditionnés .
    • une enveloppe de rémunération forfaitaire adossée aux indices de la fonction publique
    • une précarité de fait : calendrier électoral impose des vagues de licenciements à son rythme et un fort turnover des employeurs aussi bien que des salariés tous les 5 ou 3 ans, tout est à refaire en terme de pédagogie, de négociations, d’information, etc..
    • groupes parlementaires : longtemps ils ont fonctionné sans même déposer leurs statuts en préfecture, c’est chose faite aujourd’hui.
  • Conséquences concrètes de l’absence de statut professionnel – illustration dans le quotidien de conditions de travail
  • Absence de moyens alloués à l’exercice du droit syndical, par exemple, tous les représentants des salariés ayant été auditionnés par le groupe de travail seraient susceptibles d’être licenciés pour faute grave par leur employeur, un local vient seulement d’être attribué début 2017 aux syndicats par le Sénat, etc.
  • Absence de négociation annuelle sur les salaires, pas de prévention en termes de sécurité et de santé au travail, pas de défraiement organisé des frais professionnels, etc.
  • Des situations dérogatoires au droit du Travail persistent sans qu’aucun aménagement n’ait encore été prévu pour les compenser. Ainsi il a déjà pu être constaté qu’un parlementaire nommé ministre soit conduit à procéder au licenciement pour fin de contrat de sa collaboratrice parlementaire alors que celle-ci se trouvait en congé de maternité
  • Obligations déontologiques
  • Conditions de départ en retraite non définies
  • Situation paradoxale : alors que notre métier consiste à « assister le parlementaire dans l’exercice de son mandat », notamment en relayant les demandes des organisations catégorielles locales ou nationales auprès des parlementaires … nous ne sommes jusque là ni dotés des moyens de l’exercice syndical comme la loi le prévoit dans le droit commun ni dotés d’une convention collective comme c’est le cas de 95% des salariés français.
  • Quelle serait la réaction d’un parlementaire si dans son département s’annonçait un plan de licenciement massif de … 1600 personnes sans plan social ?
  • Dérive des emplois fictifs : le contrôle de l’effectivité des emplois n’a jamais été assurée par les assemblées, la négociation d’un statut professionnel devrait palier cette situation pour la profession.

UNSA USCP – QUATRE RECOMMANDATIONS PRINCIPALES

  • R1 – Mise en œuvre du dialogue social pour aboutir à des accords collectifs négociés avec l’intersyndicale des CP, en application du vote du projet de loi confiance dans la vie publique et aux engagements pris par les parlementaires dans l’hémicycle. Comment ?
  • R 2 : Accord de méthode avant fin 2017 – Avant d’aller plus loin, la 1ère étape est la rédaction d’un accord de méthode conclu avant fin 2017, pour la suite des négociations avec l’intersyndicale, en vue d’organiser le dialogue social. Cet accord doit prévoir d’aboutir à des accords collectifs par exemple fin 2018, accords qui organiseront la tenue d’élections professionnelles bien sûr. C’est un préalable pour définir : qui prend part aux négociations, quel est le champ d’application de cet accord, quel est son calendrier de mise en œuvre. L’accord de méthode doit y compris déterminer si les accords professionnels de 2016 sont pérennisés en l’état dans la suite des travaux.
  • R 3 : Accords collectifs avant fin 2018 – Ce point découle du précédent et doit déterminer le détail de tout ce qui relève du champ socio professionnel d’une convention collective (salaires, formation, santé, comité social et économique et IRP, retraite, mutuelle santé, frais professionnels, formation, temps de travail, congés, précarité, ancienneté, validation des acquis de l’expérience, déontologie, …)
  • R4 : Accord sur un Calendrier de travail

AUTRES RECOMMANDATIONS

  • Mettre en place des outils incitatifs de formation au management pour les parlementaires employeurs
  • Conduire une prévention des risques psychosociaux au travail, des risques de harcèlement moral et sexuel, de la santé au travail et une information des obligations de sécurité de l’employeur envers ses salariés
  • Organiser les moyens de l’exercice du droit syndical des salariés collaborateurs parlementaires
  • Inscrire dans le règlement des assemblées le corpus réglementaire des décisions des instances relatives aux collaborateurs parlementaires
  • Clarifier les lignes budgétaires consacrées à la masse salariale des CP, notamment concernant l’utilisation des reliquats
  • Décider quels seront les représentants des employeurs habilités à négocier : l’association d’employeurs pré existante sera-t-elle pérennisée pour mener le dialogue social avec les représentants des salariés ? La conduite de l’organisation du dialogue social a été donnée au bureau des assemblées, conformément aux dispositions prévues dans la loi confiance votée en 2017. Le bureau de l’Assemblée nationale va-t-il pérenniser le rôle de l’association d’employeurs pré existante depuis 2016, en lui donnant le mandat explicite de représentant des députés employeurs apte à négocier en leur nom, ou choisir une autre alternative ?
  • Dotation collaborateur :
    • sanctuariser les dotations prévues pour les collaborateurs de parlementaires d’un côté et les moyens mis à disposition des groupes parlementaires pour rémunérer leurs collaborateurs de l’autre,
    • mettre un terme à la gestion forfaitaire de la dotation par un encadrement plus adapté à la masse salariale, en privilégiant l’établissement de grilles salariales selon le niveau de diplôme et selon l’ancienneté, par exemple.
    • Harmoniser le montant de la dotation des députés et celle des sénateurs.
  • A terme, aboutir à un statut du collaborateur parlementaire commun à l’Assemblée nationale et au Sénat.
  • L’Unsa Uscp demande que les représentants des employeurs sollicitent le Ministère du Travail à l’occasion de la réforme en cours, en vue de la création d’une branche professionnelle des collaborateurs parlementaires et collaborateurs d’élus.
  • Voir Plateforme commune annexée

La modernisation et la clarification de la gestion des ressources humaines mises au service des parlementaires est urgente. Selon nous, le vide juridique actuel relatif au statut socio-professionnel contribue à entretenir des sources de contentieux, une forme d’antiparlementarisme et des difficultés dans nos conditions de travail. Il est impératif d’y mettre un terme.

De nouvelles réformes auront des incidences directes sur notre profession, comme l’entrée en vigueur récente de la loi contre le cumul des mandats ou encore la prochaine réduction du nombre de parlementaires.


CONCLUSION

Les salariés ont pris leurs responsabilités en s’organisant en syndicats, ils sont prêts à s’assoir à la table des négociations et se sont réunis en intersyndicale depuis fin 2016.

Aujourd’hui, la balle est dans le camp des parlementaires employeurs pour organiser le dialogue social conformément aux dispositions de la loi et du code du Travail.

Des arbitrages doivent être rendus pour répondre aux nombreuses questions soulevées lors des auditions :

  • Les modalités de la désignation des représentants des députés employeurs restent à définir (association d’employeurs, présidents des groupes parlementaires, bureau des assemblées, …) ;
  • Si le périmètre des accords porte sur le statut du CP à l’AN dans un premier temps, l’objectif d’aboutir dans un deuxième temps à un statut du collaborateur parlementaire commun aux deux assemblées est il validé dans son principe ;
  • les accords professionnels de 2016 sont ils pérennisés dans la continuité du dialogue social ? ;
  • autre question centrale :
    • soit les représentants des employeurs estiment que notre profession est une profession réglementée et les parlementaires employeurs font le choix de procéder par la loi à des dispositions sui generis pour définir chaque aspect des relations du travail, comme cela a été le cas dans le vote récent de la loi confiance pour la mise en œuvre de disposition en vue d’instaurer un licenciement économique de type Csp. L’Unsa Uscp souligne que ce choix serait très contraignant pour les employeurs, fastidieux et rigide ;
    • soit les représentants des employeurs ouvrent le champ à la négociation collective avec l’organisation d’un dialogue social conforme au droit du travail, conformément aux engagements pris dans l’hémicycle lors du vote de la loi pour la confiance dans la vie politique.

Dans ce processus de construction de nouveaux droits et de réforme du fonctionnement interne des assemblées parlementaires, l’UNSA USCP restera un partenaire constructif en vue d’aboutir rapidement à un accord collectif.

Pour rétablir la confiance des Français dans la vie parlementaire, cet effort de modernisation et de clarification de la gestion des moyens mis à disposition des parlementaires dans l’exercice de leur mandat, en particulier pour ce qui concerne les ressources humaines, doit être mené à son terme.

 

télécharger la contribution de l’UNSA USCP au groupe de travail sur le statut des collaborateurs parlementaires

télécharger les documents annexés à notre contribution

consulter la rubrique dédiée aux réformes engagées par l’Assemblée nationale

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2017/07/10 – ASSEMBLEE GENERALE 2017

Le lundi 10 juillet se tiendra l’assemblée générale annuelle 2017 du

syndicat des collaborateurs parlementaires

UNSA USCP Assemblée nationale et Sénat

de 13h00 à 14h30, salle Monnerville au Sénat

26, rue de Vaugirard – 75006 Paris

en présence de Simon LEQUEUX, conseiller juridique de l’UNSA national.

Bulletin d’adhésion 2017 – UNSA USCP AN & Sénat

Convoc AG UNSA USCP 2017

 

Notre organisation syndicale l’UNSA USCP représente les collaborateurs parlementaires de sénateurs, de députés et de groupes, quel que soit leur engagement politique et leur lieu de travail. Elle remplit deux principales missions : le conseil juridique individuel dans le cadre des relations avec votre employeur et la reconnaissance de notre métier et de nos conditions de travail. Présente depuis quinze ans, elle milite pour l’organisation du dialogue social et la mise en œuvre d’une convention collective.

Cette année est une année charnière. Notre métier est au cœur de l’agenda politique. D’abord, par l’ampleur inégalée des 1 400 licenciements massifs attendus suite aux élections législatives et sénatoriales, mais aussi, avec les nombreux scandales et dérives ayant émaillé la campagne présidentielle pendant des mois et éclaboussé notre profession.

En outre, depuis plusieurs mois, nous avons constitué une intersyndicale afin de porter nos revendications communes en partenariat avec les autres structures syndicales et les associations.

Nous avons obtenu la mise en place de groupes de travail sur le harcèlement moral et sexuel ainsi que sur la mise en œuvre d’une aide au reclassement à l’occasion des élections prochaines au Sénat ou encore la rédaction d’une fiche de poste officielle.

Pour faire le point sur l’avancée de tous ces chantiers, au Sénat et à l’Assemblée nationale et donner les orientations à notre engagement dans les prochains mois, nous vous convions à notre Assemblée générale annuelle qui se tiendra le :

Lundi 10 juillet 2017, de 13h00 à 14h30,

salle Monnerville au Sénat – 26 rue de Vaugirard

en présence de Simon LEQUEUX, conseiller juridique national de l’UNSA

contact : unsauscp@gmail.com / http://www.unsauscp.com


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2017 UNSA USCP AN & Sénat

ORDRE DU JOUR

ATTENTION : nous avons été informés que les services de l’Agas auraient proposé à certains sénateurs en fin de mandat de licencier, dès maintenant, leurs collaborateurs. Surtout ne signez aucun document en ce sens, vos contrats prennent fin à l’issue du mandat de votre employeur.

Contexte:

Vous le savez, l’UNSA USCP représente les collaborateurs parlementaires et collaborateurs de groupe, depuis 15 ans, au Sénat et à l’Assemblée nationale, quel que soit leur engagement politique et leur lieu de travail. Le coeur de nos revendications est la négociation d’une convention collective et l’organisation d’un dialogue social, conformément au droit du travail, pour adapter nos conditions de travail aux spécificités de notre secteur d’activité.

2017 est une année noire en termes d’emploi pour notre profession avec plus de 1400 collègues licenciés suite aux élections sénatoriales et législatives, sans plan social.

Si nous avons obtenu, ponctuellement, des résultats objectifs beaucoup reste à faire d’un point de vue statutaire pour moderniser et clarifier nos conditions d’emploi. Les dérives d’une autre époque dénoncées à l’occasion de la campagne de l’élection présidentielle ne peuvent plus continuer. Elles sont entretenues, notamment, par le vide juridique et l’absence d’un statut socio-professionnel transparent. Elles portent préjudice à notre profession, contribuent à entretenir des sources de contentieux, une forme d’antiparlementarisme et des difficultés dans nos conditions de travail.

POINT SUR LES ACTIONS 2016 / 2017

Assistance aux cas individuels et conseils juridiques

Obligation de sécurité des employeurs et prévention du harcèlement au travail : à l’occasion du malaise d’une de nos collègues sur son lieu de travail, en novembre 2016, l’UNSA a alerté les instances du Sénat sur les risques psycho sociaux et rappelé aux employeurs leurs obligations de sécurité au travail. Suite à cette alerte, un groupe de travail a été mis en place par l’Agas pour réfléchir à une campagne de prévention contre le harcèlement moral et sexuel au travail. Depuis plusieurs mois, des réunions régulières ont lieu, en bonne et due forme, avec la participation de sénateurs représentants leurs groupes parlementaires. Une charte de bonne conduite devrait être diffusée aux sénateurs après l’élection du 24 septembre prochain.

Aide au reclassement suite aux élections parlementaires : ayant obtenu en 2011 au Sénat un plan d’aide au reclassement qui n’a pas été renouvelé en 2014, nous avons réitéré notre demande de mise en place d’une aide au reclassement pour accompagner les licenciements. Un appel d’offres a été lancé par OPCALIA après plusieurs réunions d’un groupe de travail conduit par l’Agas qui a mis en place un partenariat avec l’Apec. La vague de licenciements en 2017 dépasse les prévisions et risque également de frapper les groupes.

Actions dans l’intérêt de la profession : notre syndicat est force de proposition d’amendements dans l’examen des projets de loi (fonction publique territoriale, transparence de la vie publique, loi travail, règlement des assemblées, …), participe au Salon professionnel Staffs, a lancé un questionnaire métier en 2015 ou encore demandé et obtenu la publication d’un corpus réglementaire interne cette même année. A partir de 2013, nous avons constitué avec les associations Agap et Acs, une plateforme commune de revendications, aujourd’hui élargie. Depuis plusieurs mois, nous travaillons en intersyndicale, en partenariat avec les organisations présentes à l’Assemblée nationale et au Sénat.

INTERSYNDICALE Assemblée nationale / Sénat & PARTENARIATS

– organisation d’une manifestation le 7 février dernier devant le Sénat avec nos partenaires

– publication d’une fiche de poste élaborée en commun – obtenu

– attribution d’un local syndical – obtenu

– Renouvellement du médecin du travail – obtenu

– réorganisation des nouveaux locaux du 26 et du 36 – obtenu mais nuisances liées aux travaux du self depuis début 2017 non résolues pour certains

amiante – rapport désormais consultable

requalification en licenciement économique des licenciements pour fin de mandat – fiche comparative et suites à venir

courriers adressés aux candidats à l’élection présidentielle

– audiences : avec la Ministre du travail Mme El khomri, avec Mme la garde des Sceaux, N. Belloubet, table-ronde avec le Président rapporteur de la commission des lois du Sénat pour le projet de loi rétablissant la confiance dans la vie publique, M. BAS, entretiens avec les présidents de groupes parlementaires.

– projet de loi rétablissant la confiance dans l’action publique : notre intersyndicale met à disposition des sénateurs une liasse d’amendements visant à créer un Titre III consacré aux conditions d’emploi des collaborateurs parlementaires et collaborateurs de groupe.

FONCTIONNEMENT INTERNE ET DEVELOPPEMENT

– renouvellement des instances : pole Assemblée nationale et Sénat au bureau exécutif,

– partenariat avec l’Unsa groupe socialiste (Fessad), coordination

– pôle communication auprès des adhérents, des collègues, des parlementaires à l’AN et au Sénat,
– pôle presse, réseaux sociaux, site internet

– relations extérieures

– veille législative

– rapport financier

Retrouvez l’ensemble de ces informations sur notre site

http://www.unsauscp.com                                       

 

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2017/06/27 – table-ronde avec le rapporteur de la commission des lois M. Bas sur le projet de loi rétablissant la confiance

Le Président M. BAS, rapporteur de la commission des lois du Sénat sur le projet de loi rétablissant la confiance dans l’action publique a reçu l’intersyndicale des collaborateurs parlementaires le 27 juin 2017.

Les principales orientations des amendements présentés par les représentants des collaborateurs parlementaires portent notamment sur la modernisation et la clarification du statut de leur profession mais aussi sur le contrôle de l’effectivité des emplois et l’interdiction des transferts de dotation, par exemple.

Consulter la feuille de route présentée sur le pjl confiance